Je m'obstinais, donc, à tenter de lui faire comprendre, à ce pauvre S.O. - lui faire comprendre qu'il n'est qu'un sot, ennivré par le pouvoir qu'on lui a donné, de un... Qu'en tant que sot, il ne peut que penser qu'à une chose et une chose seulement: des résultats; aucun autre impondérable ne saurait l'accabler... Qu'étant un sot, il ne sait donc rien à rien, de deux. En fait, j'aurais dû lui demander depuis combien de temps il était dans ce territoire dès le départ - car, pour prétendre tout savoir et prétendre dire aux autres ce qui est sottises, bétises, méprises, quand on est soi-même sot, it faut avoir du culot! Il faut le faire tout de même, en effet! Il n'a aucune idée de quoi il parle, il vient d'ailleurs et est extrêmement mal renseigné, mais son ton implique qu'il a fait des vérifications...? Ou, du moins, il aurait dû en avoir fait... Son discours autoritaire impliquue FORTEMENT qu'il a été bien renseigné sur certaines choses - mais, après une vérification sommaire, il devient vite apparent qu'il n'en est RIEN. Â moins que ses supérieurs, les gros bonzes du conglomérat de rats, lui ai tout appris, tout donné comme informations, d'ores et déjâ, mais seulement en gros traits? Des gros traits ÉPAIS comme seuls de pareils bonzes ou bonzesses savent en faire usage...! Alors bref; j'aurais dû lui demander depuis combien de temps il est lâ - mais le manque d'intérêt marqué et évident que j'avais pour sa personne me fît jusqu'à oublier la chose en dix secondes de vive discussion avec l'énergumène.

Au fil de l'altercation, entre maintes rétorques qui lui auraient mérité une buffatada ou vingt, le sujet qui vint s'encrer au beau milieu de notre différend fût donc celui du bien-fondé d'informer les clients de la présence, de l'influence, du pouvoir dis-je du CRTC...

En fait, le S.O. est si entiché de sa propre personne tout comme de la personne corporative qui le paie, qu'il se refuse catégoriquement â admettre que le CRTC a aucune incidence, directe ou indirecte, sur le service de base et la liste des canaux qui le compose...

PAS CROYABLE - mais vrai! L'importé croit savoir mieux que moi ce que le CRTC fait et ne fait pas. Il prétend que son bien-aimé patron est le seul maître â bord et que c'est *lui* qui choisit toutes les chaînes qui constituent son service de merde. PAS CROYABLE - il est en position d'autorité et il croit des sornettes pareilles! Pas étonnant que ses subalternes les plus fidèles soient aussi incompétents qu'ils le sont...!

Mais revenons au CRTC tout de suite...

La preuve du contraire de ce que le S.O. croit est pourtant tellement évidente et facile â trouver - et la voici, dans ce passage tiré d'un AVIS PUBLIC du dit CRTC, justement:

Dans cette décision, le Conseil a dit juger essentiel que le service nouveau et unique d'APTN soit offert à tous les Canadiens, conformément aux objectifs de la politique en matière de radiodiffusion canadienne énoncés à l'article 3 de la Loi sur la radiodiffusion (la Loi). Le Conseil a également déclaré que la distribution d'APTN au service de base est nécessaire pour en garantir la fourniture dans tout le pays. Il a en outre autorisé APTN à exiger un tarif mensuel maximum de 0,15 $ par abonné, dans tous les marchés, afin de générer les recettes nécessaires pour maintenir son service.

Et les revoicis, les faits, en anglais cette fois:

In that decision, the Commission stated that it considers it vitally important that APTN's new and unique service be available to all Canadians, consistent with the objectives of the Canadian broadcasting policy set out in section 3 of the Broadcasting Act (the Act). It also stated that distribution of APTN as part of basic service is necessary to ensure that it will be widely available across the country. Furthermore, the Commission authorized APTN to charge a maximum fee of $0.15 per subscriber per month, in all markets to generate the revenues needed to maintain its service.

Le pauvre S.O. - il aura dû (enfin, j'espère pour lui) avoir vérifié la véracité de ce que je lui apprenais, depuis... Il sera abasourdi de voir qu'il avait à ce point tort - sur toute la ligne, en fait, mais commençons par un point à la fois, n'est-ce pas... En effet, durant notre long et bel entretien, nous avons échangé ogives parlées avec un goût évident de se faire mal l'un à l'autre. Plus cela progressait, plus c'est lui qui semblait atteint que moi, alors qu'au départ, c'etait lui qui avait entamé les hostilités... Ne l'ai-je pas dit qu'il avait tort sur toute la ligne? Quand on a tort, on ne fait mal qu'à soi-même!

De fait, le S.O. aura tôt fait de lâcher prise sur le sujet dès que j'ai semé le doute dans son faible esprit sur le dit sujet. Tout comme il changea de sujet illico, subito presto, dès que je l'invitais à se lever et à tester ses muscles chétifs avec ma musculature beaucoup plus prononcée; il regarda soudainement ses papiers et ne leva plus les yeux pour fixer mon regard comme avant. Lâcheté faite homme - ou faite sot, en fait. Sotte? Sot! Même chose, dans son cas bien précis...

Et dire que j'ai cotoyé cette sottise ambulante, avec tous ses ti-amis de la Casbah et -également- d'ailleurs, pendant plus de six mois... Six longs mois, presque sept - six mois et trois semaines exactement de ma vie, perdus à tout jamais! Six mois et trois semaines à servir une compagnie de merde qui ne sait rien foutre qui vaille: de fait, ils donnent la même importance à leurs meilleurs effectifs qu'ils en donnent à leurs meilleurs clients. Résultat? Ils sortent perdants dans les deux cas. La déconfiture totale ne saura attendre extrêmement longtemps, mes ti-amis... Car la compétence en profite - elle est là, et ils le savent qu'elle est là, toute fin prête à en profiter! Et en profiter est tout ce qu'elle fait, la compétition; elle profite de chacune de vos nombreuses bavures! Tant pis pour vous: l'or était faux dans vos palais, n'est-ce pas? Le marbre craque de partout - et l'argile dérape! Mais suffit l'allégorie, là...!

Quand on est S.O. - on est ridicule aussi. L'un ne va pas sans l'autre! Et, comme le ridicule ne tue pas -et peut même produire des revenus- on pousse cela plus loin... Ils poussent le ridicule, ainsi donc, jusqu'à avoir un département "FIDÉLITÉ" - alors que ce sont eux qui poussent tout le monde, que ce soit leurs agents ou leurs clients, à ne pas l'être, fidèles justement!

Ils perdent des tonnes de comptes - et ne savent pas comment expliquer le phénomène!

Et si c'est le S.O. qui doit leur fournir des réponses - alors ils sont PERDUS, TOUT SIMPLEMENT PERDUS! Et encore plus tôt que prévu...!

Le fait est que ces ordures le disent bien haut et fort: le meilleur client, c'est celui qui n'appelle jamais pour se plaindre, qui pose pas de questions, qui accepte toutes les augmentations de tarif sans broncher ni rouspéter, qui ne pense jamais à aller vers la compétition voir ce qui s'offre de bon là-bas... Et qui ne paie jamais en retard, en plus! En retour, le client a un service tout-ce-qu'il-y-a-de-plus-ordinaire - je dirais même de minimaliste, puisque les ordures s'en foutent bien de vous traiter aux petits oignons, voyons!

La question peut se poser en tout temps aux salauds comme le S.O., eux - qu'est-ce qu'ils peuvent donc donner en retour à tous ces bons clients et/ou agents, mercenaires à votre solde, comme je l'étais -hélas!- dites-moi, dites moi?

DE LA SOTTISE.

Et ça, ce n'est pas acceptable.

Pour citer un gothique en herbe présent sur les lieux encore -et qui semble en fumer de l'herbe, aussi, soit dit en passant- "ce n'est pas un centre qui a de l'avenir".

Certainement, il n'en a pas. Et la brève ère d'expansionisme qui vient de se terminer abruptement pour le dit centre sera suivie d'une implosion spectaculaire. Dès que le contrat ne se renouvelera pas, quoi. Ou pire encore - que la grosse machine lâchera, bien avant son impartiteur? Tout est possible.

Et le S.O., lui?

Il va s'en ressentir le plus, de tous ceux impliqués.

Oh, que oui!